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12/09/2007

Café démocrate autour de Quitterie Delmas ; vu de Bretagne.

Tout d'abord un mot du feuilleton notarial que j'évoquais hier : un notaire a dit à l'autre que le problème était résolu. Comme on ignorait qu'il y eût problème, on a été surpris. Quoiqu'il en soit, cette solution n'a pas encore abouti à ce que le précieux papier soit remis à l'autre notaire, celui qui doit faire la vente de terrains dont il est question. Bref...

Les comptes-rendus du café démocrate n'ont pas encore été relayés par Quitterie Delmas et je ne les ai pas encore eux tous sous les yeux. Celui que j'ai lu suggère que les rencontres de Seignosses autour de Bayrou seront un grand moment.

Toujours pour la même raison, il est improbable que je puisse m'y rendre, à moins d'un miracle aboutissant à la vente avant dimanche. 

À tous ceux qui lisent ces lignes et qui iront dans les landes oranges, je souhaite un bon séjour, fructueux et intello en diable, ainsi que d'éclatantes perspectives municipales. 

11/09/2007

Ce soir, café des démocrates autour de Quitterie Delmas.

Réinventer la politique, modifier les pratiques et la vie politiques, choisir l’engagement citoyen et l’organiser pour l’utilité commune et dans un esprit altruiste. Susciter le temps des idéaux.

Hélas, je ne pourrai me rendre à cette belle soirée que si coup de théâtre annonce qu’enfin un certain notaire a produit un certain papier et qu’une certaine vente de terrains est faite. Beaucoup de si pour une seule journée.

Mais il faut aller à la Bastille participer au travail des amis de Quitterie Delmas, entendre les analyses de Corinne Lepage, débattre, remuer la brume de la rêverie pour en faire la lueur du projet. La France a besoin d’invention et de réinventions.

Je serai à coup sûr au prochain café démocrate et je lirai d’ici là les comptes qui seront rendus de celui de ce soir par ceux qui s’y joindront.

22/06/2007

Liberté de l'intelligence.

Les dernières affaires relatives au contrôle des médias et le débat autour de l'entretien accordé par Daniel Carton à Quitterie Delmas renvoient à la même question : un commentateur peut-il être libre et impartial ?
 
Il doit l'être. C'est son obligation, sauf dans ce qu'on nomme la presse d'opinion.
 
Mais cette impartialité n'est-elle pas un leurre ?
 
Voilà un sujet de bac philo par excellence.
 
Rappelons-nous les termes juridiques qui peuvent nous guider dans ce domaine. Parmi les textes juridiques relatifs à l'expression de la volonté qui est la manifestation de la liberté de l'individu en société, on parle volontiers, depuis le code Napoléon, de "consentement libre et éclairé".
 
Ce consentement libre suppose par exemple que le jour d'un mariage, le fiancé ne porte aucune arme qui puisse suggérer qu'il exerce une contrainte sur la fiancée.
 
Ce consentement éclairé renvoie à deux miroirs : celui qui reçoit et celui qui émet.
 
Éclairé suppose que l'on soit d'abord éclairable. C'est au nom de cette notion que les incapables mentaux sont écartés des actes juridiques parfois les plus élémentaires (sauf d'ailleurs du vote), c'est aussi au nom de cette notion qu'une personne qui n'a pas toute sa tête au moment de commettre un forfait doit en être jugée innocente. Un amoureux passionné qui tue un rival, on le sait, a longtemps obtenu l'indulgence des jurys, même si aujourd'hui le caractère français est devenu plus prosaïque et moins perméable aux exaltations du romantisme, comme beaucoup d'illusions se sont enfuies sur l'état amoureux et ses stades.
 
Éclairé suppose aussi que l'on ait reçu la formation ou l'information nécessaire à la balance du jugement. Un marchand de voitures qui ne signalerait pas que le véhicule qu'il vend est une occasion et non une première main n'éclairerait pas son client. On note au passage que, dans les années 1990, le devoir d'informer a beaucoup augmenté pour les médecins (et surtout les chirurgiens) et les avocats, dont le rôle expose particulièrement les clients et patients.
 
Pour en revenir à nos journalistes, on voit bien que leur mission est donc d'éclairer ce qui est obscur. Ils doivent donner aux citoyens les info qui permettent à ceux-ci d'évaluer hommes et situations en connaissance de cause, les info que, d'où ils sont, les citoyens ne sont pas en mesure d'obtenir seuls, même grâce à l'outil qu'est désormais Internet.
 
Or pour donner ces info, il faut qu'ils les recueillent et pour qu'ils les recueillent, il faut qu'ils en aient l'envie et la liberté.
 
S'ils sont liés par des connivences d'intérêts au pouvoir politique, par exemple, auront-ils envie de dénicher les bonnes info ?
 
Et s'ils sont soumis au pouvoir politique ou économique, en auront-ils la liberté ?
 
Ceux qui défendent le système actuel d'endogamie entre les différents milieux de pouvoir le font presque toujours avec un argument qu'ils jugent imparable : l'impartialité, ça n'existe pas ; tout journaliste est forcément partisan, il pense et son opinion influe sur ce qu'il rapporte.
 
On a beau rétorquer que, si partisan soit-il, un bon journaliste peut s'effacer devant son sujet car le seul critère qui le guide est, lui, parfaitement objectif : qu'est-ce qui est une info et qu'est-ce qui n'en est pas ?
 
Une info, ce n'est pas discutable. Il y a des info plus ou moins importantes, plus ou moins éclairantes, mais une info, ce n'est pas subjectif, ça correspond à des critères intangibles que toutes les écoles de presse enseignent et auxquels les journalistes devraient pouvoir être toujours fidèles.
 
Dès lors, la question de l'impartialité du journaliste ne se poserait pas et il serait absurde et injuste d'avoir écarté Alain Duhamel des émissions politiques de la chaîne France 2 s'il est un bon journaliste : sa matière n'est pas subjective.
 
Malheureusement, et c'est l'enjeu du livre de Daniel Carton, la conception objectiviste de l'info a peu cours en France dans le domaine politique, on l'a d'ailleurs bien vu lors de la récente campagne présidentielle.
 
Et ce qui est intéressant dans les critiques que les internautes ont adressées à l'interview sur AgoraVox, c'est que Quitterie Delmas était mal placée pour critiquer ce système puisqu'elle en fait partie et qu'elle y est active, l'existence même de l'interview étant invoquée comme preuve de cette activité.
 
On mesure alors le vertige que donne cette mise en abîme de la critique contestée au nom de son auteure.
 
Et cependant, ce qui reste, c'est bien le résultat : la presse a peu fait écho au livre de Daniel Carton et, en le faisant connaître, Quitterie Delmas a bien accompli son devoir de citoyenne, à la fois comme actrice de la politique et comme électrice. Elle a prouvé qu'elle n'était pas prisonnière de la branche sur laquelle on l'accusait d'être assise et qu'elle désignait aux dents de la tronçonneuse.
 
Elle a donc bien joué un rôle de journaliste. Elle a même réinventé l'origine et la substance de cette notion : comme le dit Daniel Carton dans l'interview, "le journaliste a pour mission d'instruire". C'est son rôle social. Sa fonction dans la démocratie.
 
C'est l'occasion pour moi de citer une fois de plus Victor Hugo lorsqu'il dit que "quand tous ont accès aux lumières du savoir, alors est venu le temps de la démocratie".
 
Je cite ce texte en général pour dire qu'il n'y a pas de démocratie sans militantisme du savoir ; il n'y en a pas non plus sans militantisme de l'information qui est l'autre face du savoir.
 
C'est cette même et juste vision militante que défend Daniel Carton et c'est également cette même vision que Quitterie Delmas a servie par son interview sur AgoraVox qui mérite bien son titre de "média citoyen", locution qui devrait être redondante et qui, hélas, ne l'est pas. 

21:28 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : presse, liberté, quitterie delmas, politique | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Une interview de Daniel Carton par Quitterie Delmas sur AgoraVox.

Quitterie Delmas a souhaité interroger le journaliste Daniel Carton sur son dernier livre, qui retrace la récente campagne présidentielle sous un angle inhabituel, dans la foule, parmi les électeurs, loin de l'atmosphère frelatée de la sphère politico-journalistique.
 

21/06/2007

MoDem 4.0 : l'avant-garde du MoDem.

Depuis quelques jours est constitué autour des initiatives de Quitterie Delmas un groupe intitulé MoDem 4.0.
 
L'ambition de ces MoDem internautes est d'incarner l'avant-garde du MoDem, veilleurs de la démocratie, veilleurs des intentions de François Bayrou contre d'éventuelles résistances d'appareil, veilleurs de l'interconnexion et des passerelles à tendre vers tous ceux qui veulent rénover la France en profondeur.
 
J'ai participé ce soir au bar Les Associés, devant l'opéra de la Bastille, à Paris, à une réunion d'une douzaine de ces 4.0, auxquels s'était utilement joint François, du bar L'Imprévu dans le XIVe arrondissement, membre du "Réseau libre".
 
Il s'agissait d'une prise de contact entre des gens qui se parlent beaucoup par l'intermédiaire d'un clavier et d'un écran, du blog de Quitterie Delmas et, depuis peu, du Yahoo groupe MoDem 4.0.
 
En l'absence de Quitterie, de sa complice Virginie Votier et de Nicolas Vinci, magicien du groupe, la réunion ne pouvait être formelle.
 
Ce fut une bonne et fructueuse discussion à bâtons rompus.
 
Chacun commença par se présenter. Bien entendu, beaucoup de professionnels de la culture, un expert des innovations associatives, une éditrice, une administratrice de Wikipedia bref, des MoDem parisiens.
 
Le sujet principal de la discussion est vite devenu la structure que nous voudrions voir adoptée par le MoDem.
 
Pour résumer une assez longue et sinueuse réflexion à douze, disons qu'il nous est apparu que l'expression "bottom-up", employée récemment par Corinne Lepage, signifiait un réseau où les niveaux de décision et d'info sont peu nombreux.
 
Pourquoi pas trois ? Le niveau de base, dispersé ; un niveau intermédiaire capable de produire une première synthèse, et enfin le niveau Bayrou (toujours pour faire vite).
 
Pour éviter un filtrage excessif des info, le niveau intermédiaire est divisé en deux assemblées : d'un côté, des élus ; de l'autre, des militants.
 
Bien entendu, cette synthèse telle que je la formule ne rend pas entièrement compte des débats, mais elle me semble fidèle à nos conclusions et opérationnelle pour la suite.
 
Le travail continue. 

14/06/2007

Café politique de Quitterie Delmas autour de Ludovic Vigogne.

Ludovic Vigogne est journaliste au "Parisien". Chargé de l'UMP et de Matignon, il a cependant, dans le passé, eu à suivre l'actualité de l'UDF et estime en connaître les enjeux. Quitterie Delmas l'a invité pour examiner le premier tour des législatives.
 
Une bonne soixantaine de lecteurs du blog de Quitterie, pour la plupart blogueurs, sont venus écouter ses conclusions et débattre de la stratégie du MoDem.
 
À leur grande et heureuse surprise, Gaby Cohn-Bendit et Corinne Lepage se sont joints à l'assemblée.
 
Ludovic Vigogne dresse un tableau sombre de l'avenir du MoDem, qui lui paraît très brumeux. Il ajoute cependant aussitôt qu'il est de l'habitude des journalistes politiques de se tromper dans leurs pronostics. La preuve : il avait juré que jamais Sarkozy ne pourrait gagner la présidentielle.
 
Un débat s'engage alors à la fois sur le passé et l'avenir. Les blogueurs s'expriment de plusieurs façons différentes qui prouvent la diversité du MoDem et en même temps son unité. Car ils ont en point commun l'idée d'une modernité ouverte, d'une fraîcheur politique, d'une organisation innovante, qui rend leur démarche cohérente.
 
Gaby Cohn-Bendit annonce qu'il est venu proposer une passerelle commune aux gens de bonne volonté des appareils du MoDem, du Parti Socialiste et de divers autres courants de la gauche raisonnable, dans l'idée d'une alliance du centre droit et du centre gauche.
 
Cette initiative, que beaucoup (sinon tous) approuvent renvoie cependant le MoDem à son état embryonnaire : difficile de commencer à dialoguer avec ce qui n'est pas soi avant de savoir qui on est soi-même.
 
Et qui est le MoDem ? On ne le sait pas encore. Centre-centre ? Centre droit ? Centre gauche ? Vers quoi penche-t-il ou ne penche-t-il pas ? Vers quoi va-t-il ?
 
Au fond, répondre à ces questions était l'un des enjeux auxquels la soirée s'était donné mission de contribuer.
 
D'opinion commune, il faut que le nouveau parti se dote rapidement d'une doctrine et d'une organisation. L'existence de courants est souhaitée pour structurer la réflexion, bien que chacun sache le danger inhérent à ces courants qui tuent le PS et les Verts par leur trop grande rigidité et leur excessif antagonisme ; mais les courants sont souhaités.
 
Selon l'expression développée avec précision par Corinne Lepage, il faudra que la philosophie de l'ensemble soit "bottom-up" avec une remontée rapide des informations et une grande efficacité dans la circulation des idées.
 
Combiner horizontalité et verticalité, bottom-up et courants sont quelques-uns des enjeux de la rédaction des statuts et de leur application.
 
Quitterie Delmas prend la parole à son tour pour détailler les méthodes de travail du groupe que nous formons autour d'elle et demander que les bonnes volontés se dévouent pour assumer les tâches matérielles et informatiques : création du yahoo-groupe, du webzine, des wikis. Cette fois, les choses sont enclenchées et je repars avec mes devoirs à faire : une vaste feuille de papier kraft couverte de gribouillis par lesquels les Quitteriens ont indiqué leur domaine intellectuel et politique de prédilection. À moi d'en faire la synthèse, et vite !
 
Puis la soirée se poursuit. Gaby Cohn-Bendit reste avec nous, il vient s'asseoir à ma table, je commande un paris-beurre-cornichons et un Coca, lui un Coca light et, nantis de ces provisions roboratives, nous entamons une discussion à bâtons rompus.
 
Il m'explique plus en détail la démarche qu'il a conduite avec des MoDem ex-verts, des socialistes et d'autres gens d'ailleurs issus de la gauche, pour bâtir un principe de rencontres formelles, régionalisées, entre ces différents courants, l'idée étant qu'en 2012 puisse être élaborée une plateforme permettant un désistement du candidat le moins bien placé, dans la logique des idées déjà défendues par Daniel Cohn-Bendit et Michel Rocard lors de la récente élection présidentielle.
 
Cette démarche intéressante mérite attention et connaîtra un temps fort début juillet.
 
Elle est en partie compliquée par les dissensions internes du PS et je n'ose pas répéter les termes qu'il a employés pour décrire cette division.
 
La soirée avançant, le groupe se restreint autour de Quitterie, de Gaby et d'une demi-douzaine de blogueurs. L'atmosphère détendue permet à Quitterie de se confier sur son souhait de s'associer aux initiatives décloisonnantes, donc à celle qui vient d'être évoquée. Je promets d'aller répandre cette info dans les sphères pertinentes, de façon à éviter des malentendus.
 
Enfin, minuit approche, tous les carrosses menacent de se changer en citrouille, Quitterie vide sa bière, je quitte la place de la Bastille et rentre chez moi par la rue de Rivoli.
 
C'est bon, parfois, de parler de politique avec des gens libres. 
 

03:05 | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : politique, modem, bayrou, quitterie delmas, ps | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook